L’agence

L’agence

berranger | vincent est une agence d’architecture basée à Nantes.
Fondée en 2003 par Jérôme Berranger et Stéphanie Vincent, elle a été récompensée en 2004 par le Moniteur et s’est vue décernée le prix de la Première Œuvre. En 2010, le Ministère de la Culture la proclame lauréate des Albums des Jeunes Architectes.

Aujourd’hui, une quinzaine de collaborateurs travaille sur des projets dans les domaines de la culture, de l’équipement, de l’habitat, de la micro-architecture à de plus grandes échelles. Fonctions, usages et contexte sont pour l’agence indissociable d’une approche à la fois instinctive et sensible du lieu. Nous recherchons une architecture évidente et simple, affirmée et généreuse.


« C’est en 1998, à l’École polytechnique d’architecture de Varsovie, que Stéphanie Vincent et Jérôme Berranger se rencontrent, le hasard d’une passion commune pour Krzysztof Kieslowski les ayant amenés à choisir la Pologne pour effectuer leur cinquième année. Ils reviennent ensuite à Rennes où ils passent leurs diplômes respectifs en 2000. Leur première réalisation, une maison dessinée pour la sœur de Jérôme à une vingtaine de kilomètres de Nantes, leur vaut le Prix de la première œuvre en 2004 : « Nous avons eu la chance de travailler sur ce projet avec le luxe d’avoir le temps pour le faire ». Cette première maison pose dès lors les jalons d’une production qui revendique une position affirmée, « aller à l’essentiel, pas de superflu », et qui illustre également leur vision assez pragmatique des enjeux durables : « Pour nous, ce n’est que du bon sens et nous l’avons appliqué spontanément pour cette maison ». Depuis, ils analysent leur parcours comme « des hasards suivis d’opportunités ». Pour autant « chaque commande est un moment privilégié où nous sommes pleins d’espoir, pleins d’enthousiasme, on redémarre tout à zéro ». Peter Zumthor, Glenn Murcutt, Anne Lacaton et Jean-Philippe Vassal figurent parmi ceux dont ils admirent le travail autant que l’attitude. « Quel que soit le projet, il est vécu comme une histoire sans a priori formel. Nous tentons de répondre à nos préoccupations constantes : créer un rapport évident, étroit au vivant ; créer plus d’espace, plus de lumière, plus de relation au paysage, plus de relations aux autres ... » Ils ont aujourd’hui l’opportunité, en solo ou par le biais d’étroites collaborations, d’aborder d’autres échelles avec le souci constant « de toujours chercher à améliorer le programme ». Travailler ensemble est pour eux une chose assez naturelle : « Nous avons la chance d’avoir les mêmes envies et les mêmes préoccupations ». L’agence comprend aujourd’hui sept personnes, une géométrie qui sied bien à leur façon d’envisager l’architecture : « Nous sommes attachés à croiser les regards. Un projet est un travail commun et partagé ». S’ils avouent trouver leur métier difficile, « il faut être tenace, ne pas courber l’échine », loin d’eux l’idée d’en faire un sacerdoce : « ne vivre que pour ça, c’est passer à côté de l’essentiel ». »

Maryse Quinton, Les Albums des jeunes architectes et des paysagistes 2009 | 2010, Archibooks, 2010, p. 127.

Menu
Haut de page